LE BAR ou LOUP![]() Carte d'identité
et faites vous plaisir ; les gros bars sont là pour manger. Si vous avez repéré un poste, que vous avez déterminé le sens du courant vous pouvez donc deviner comment le bar y est positionné.
Poissons nageurs et hameçons spécifiques : Il existe une autre solution intéressante pour pêcher au dessus des herbiers avec des leurres classiques.
Vous pouvez remplacer vos hameçons triples par des hameçons doubles orientés vers le ciel, permettant ainsi au leurre de glisser sur les herbiers sans s'y accrocher. On commence à trouver quelques leurres équipés de cette manière dans les séries "eau douce". Merci à Matthias Lothy ainsi qu'à Jean-Baptiste Vidal pour leurs photos. PÊCHE EN FINESSE
Vieille comme le monde, cette technique qui consiste à aller vers un matériel plus fin est de plus en plus à la mode.
Là où il y a une grande nouveauté par contre, c'est dans la manière dont le pêcheur aborde la pratique qui le conduit au bord de l'eau. Pêcher plus fin permet incontestablement de capturer certains poissons qui auraient refusé un montage proposé d'une façon plus classique. Il en est ainsi dans tous les endroits et pour toutes les pêches, qu'il s'agisse de pêche au leurre ou de pêche à l'appât, de poissonnets de quelques grammes ou de monstres de plusieurs dizaines de kilos. Bref, rien de bien nouveau sur ce plan là… celui qui vous dira que la pêche en finesse est une nouvelle technique n'a probablement pas plus de respect pour ses pères que de connaissance des techniques de pêche. Il y a à peine une décennie nous en étions encore au stade où seuls quelques pêcheurs aux leurres privilégiaient le plaisir en le faisant passer dans leurs objectifs devant le poids du panier. Aujourd'hui l'esprit de nombreux pêcheurs aux leurres tend vers une vision de la pêche comme celle d'un pur loisir. Un loisir où l'objectif nourricier est finalement bien peu important. C'est parce que cette technique qui joue sur la discrétion a aussi l'énorme avantage de conférer au pêcheur un maximum de plaisir qu'elle connaît un tel succès. Exit le bas de ligne de sauvage qui peut remonter un poisson de 2 m, mort a l'ensemble canne/moulinet qui approche le kilo, la mode est résolument à un matériel plus tactile, porteur de sensations et de plaisir. La qualité d'une sortie ne se mesure plus au poids d'une caisse de criée, la valeur d'un pêcheur au cumul de ces mêmes caisses… Ce pêcheur n'est pas forcément un no-killiste absolu ni un végétarien complet, nombreux sont d'ailleurs ceux qui aiment garder un ou deux poissons à l'occasion pour les savourer en famille ou avec des amis… La différence fondamentale est que notre pêcheur va à la pêche pour prendre beaucoup de plaisir avant d'y aller pour prendre beaucoup de poisson. Aujourd'hui c'est bel est bien le sourire du pêcheur et le nombre de photos dans l'appareil numérique qui importent… alors au diable les glacières et la pêche de bourrins ! Vive la pêche en finesse. Pêcher en finesse
Vous l'avez compris, plus qu'une technique elle même, ce type de pêche se veut aussi représenter un certain état d'esprit, celui d'un pêcheur en communion avec son terrain de jeu, car c'est bien de ça qu'il est question.
Ce pêcheur, respectueux de prises dont il ne sait pas s'il doit les considérer comme adversaires ou comme partenaires, connaît aussi les limites de cette quête du toujours plus fin. Il sait par exemple que pêcher fin implique parfois un risque de casse lors du combat. ![]() Ce risque, il va tout faire pour bien en appréhender le niveau.
Tel un équilibriste, le pêcheur devra alors trouver le point où il arrive à s'éloigner suffisamment des pêches classiques et à gagner ainsi en plaisir et en discrétion, il ne devra toutefois pas exagérer cette logique au risque de multiplier les casses et de voir repartir des prédateurs bouche clouée par un leurre, de voir rester des têtes plombées ou tout autre type d'artifices sur les obstacles qu'il aime tant tutoyer. Le matériel
Il faudra donc trouver le compromis entre une prise de risque minimale et un plaisir optimum.
Il faudra aussi et surtout veiller à un bon équilibrage de votre ensemble, à une parfaite harmonie de votre canne et des leurres que vous utiliserez. S'il est une technique où ces équilibres ont de l'importance, c'est bien celle-ci. ![]() Bien entendu vous attendez quelques idées de ce que peux être ce matériel. Difficile à écrire ici tant ce choix est subjectif et personnel, tant les secteurs de pêches, les conditions et la façon d'appréhender cette technique peuvent différer. Disons que dans le cas où vous rechercheriez le bar dans 0 à 8 mètres d'eau, par mer calme et vent faible voici ce que je pourrais vous conseiller : La canne mesurera 1.80 m à 2.10 m, éventuellement 2.40 m pour ceux qui pratiquent depuis le bord et qui ont besoin de propulser leurs leurres très loin (ce qui est souvent une erreur tellement les bars se plaisent à se tenir au ras des bordures). Bref, votre canne doit vous permettre de manier votre leurre de façon très précise, elle doit vous permettre de pêcher vite et précis, de lancer sous la main, en coup droit ou en revers dès que l'angle de tir idéal l'exige ou que la vitesse de prospection peut y gagner.
Vous devrez voir votre canne comme une machine à manier, à poser et à combattre bien avant de la voir comme un objet destiné à propulser votre leurre hors de vue. Dans la plupart des conditions, si vous ciblez bien vos postes et que vous pêcher précis, vous n'aurez même pas besoin de lancer à plus de 20 mètres pour prendre des poissons. Je vous accorde tout de même que parfois on devra pouvoir shooter à distance pour tromper des poissons trop méfiants mais les caractéristiques des autres éléments qui nous intéressent nous permettront de palier à cet inconvénient d'une canne qu'on ne devra vraiment pas choisir selon ce seul critère de distance de lancer… Souvenez vous… au diable les pêches de bourrins ! Technicité et sensations bonjour ! ![]() Au cas où vous auriez encore envie de lancer à des kilomètres, tournez vous plutôt vers un modèle mono-brin qui bénéficie d'une action beaucoup plus pure qu'un modèle en plusieurs éléments. Le monobrin et la finesse c'est le mariage rêvé… Tous les avantages de blanks dont le travail n'est pas bridé par un ou plusieurs emmanchements, des cannes qui lancent, manient et bagarrent comme aucune autre… et qui rentrent dans 95% des véhicules du parc automobile français (longueur de 210 ou moins). Au niveau de la puissance, les 7-21 (1/4 - 3/4 oz) sont probablement les plus adaptées et les plus polyvalentes. Le moulinet sera idéalement un modèle de taille 2500 (si daiwa ou shimano).
Bien plus agréable qu'un 4000, le 2500 n'a pas grand chose à lui envier pour ce genre de pêche. Même dans les modèles moyen de gamme vous trouverez des modèles qui récupèrent suffisamment vite… avoir plus de 70 cm de récupération par tout de manivelle ne sert pas à grand chose mis à part à éviter l'attaque d'un éventuel goéland ou autre volatile de ce genre. Avoir moins de 60 cm est par contre assez risqué si un bar vous fait le coup du sprint vers le bateau… il vous faudra alors un sacré tour de poignet pour assurer une tension constante de la ligne. ![]() En ce qui concerne le frein… essayer de pendre à votre ligne ne serait-ce qu'un poids de 500 g et de le soulever sans que le frein de votre moulinet ne se déclenche et vous oublierez les arguments de certains vendeurs peu scrupuleux qui vous disent qu'il faut des moulinets qui tiennent 8 kilos de frein pour équiper une canne de 2.10 m destinée à la pêche du bar.
D'expérience je peux vous dire que l'essentiel des pêcheurs de bars au lancer léger traquent ce poisson avec un frein réglé à moins d'un kg. Enfin en ce qui concerne la capacité de contenance, je vous rappelle si besoin est que nous avons renoncé à la logique qui consiste à lancer très loin, donc nul besoin ici de 350 m de réserve, d'autant plus que vous aller descendre en diamètre de ligne et donc gagner en capacité de stockage. Voila donc pourquoi vous allez vous tournez vers un moulinet en taille 2500 qui a presque tous les avantages d'une taille 4000 et le devance de très loin sur la question du poids et par là même de l'équilibrage de l'ensemble et donc du plaisir que vous prendrez à pêcher. La ligne, en nylon, en fluorocarbone ou en tresse sera globalement plus fine que celle que vous utilisez pour des pêches plus classiques.
Visuellement, vous allez gagner en discrétion en utilisant une ligne plus fine, une ligne fine vous permettra également de lancer sensiblement plus loin, elle bridera moins votre leurre et lui confèrera une capacité de nage plus large, enfin une ligne fine descendra bien mieux dans la couche d'eau et vous permettra ainsi de réduire le poids de vos plombées pour pêcher efficacement un secteur où vous trouverez un peu de profondeur et où le leurre sera travaillé sur un plan vertical à oblique. Bien assimilés, tous ces avantages valent vraiment le penchant de la plus grande fragilité de votre fil. ![]() N'oubliez pas, si vous pêchez en tresse, de terminer votre ligne par une section assez longue (2 à 3 mètres) de fluorocarbone, bien plus discret qu'un multifilament. En ce qui concerne les diamètres on partira sur du 8 à 15 centièmes (généralement 12 ou 13) si vous pêchez en tresse. Pour ce qui est du nylon, la plage 23-32 centièmes me semble raisonnable. Le fluorocarbone placé en bas de ligne pourra lui être légèrement plus épais si vous pêchez dans des zones où il risque de frotter et de se déchirer lors du combat, sinon on pourra attaquer à partir de 22-23 centièmes également. L'agrafe : pas d'agrafe ! Pêcher en finesse avec une agrafe c'est se compliquer la vie. Nous allons utiliser de petits leurres et de petites têtes plombées. Une fois sur quatre, en utilisant une agrafe, vous vous énerverez parce que le modèle X d'agrafe ne s'adapte pas à l'oeillet de la tête plombée Y. Histoire de montrer qui est le chef, vous allez forcer sur les agrafes, que vous aurez de toute évidence choisies petites de façon à ce que leur section soit en accord avec le diamètre des œillets de ces petits leurres. A force d'accrocher, décrocher, forcer, clipper, déclipper… vos agrafes vont trop fatiguer et vous aller voir vos leurre se décrocher au lancer, vos poissons se faire la malle, un leurre en travers de la gueule, en plein combat. De plus, comme on l'a vu à l'instant, vous allez allonger sensiblement vos bas de ligne, donc le problème d'un bas de ligne qui diminue au fur et à mesure des nœuds ne se pose plus. Enfin, réaliser un nœud de qualité, quand on en a pris l'habitude, ne prend que très peu de temps. Le leurre qu'on associe à ce type de pêche est souvent un leurre souple car il permet une pêche très complète, mais rien n'empêche l'utilisation d'un leurre rigide dans ce type de technique. Disons simplement que c'est une pêche où tout peut varier très vite et où il existe 50 façons différentes de prospecter une zone. Aussi, l'utilisation d'un leurre souple associée à une bonne tête plombée nous permettra de le faire évoluer plus ou moins profond selon l'influence du courant ou les types de zones que nous présente la dérive.
![]() En bref, pêcher au leurre souple c'est s'assurer une réactivité maximale, tellement importante dès lors que l'on pêche dans suffisamment peu d'eau pour visualiser le fond. Dans ce cas là on apprendra à utiliser différents types de têtes plombées qui, chacune dans son registre, permettra une pêche précise et efficace. Pour en terminer je dirai que si on devait avoir un seul leurre pour la pêche finesse, telle qu'on la pratique pour le bar, ça serait un leurre souple d'une petite dizaine de cm monté sur une tête de 7 g. Cela dit, selon les postes, les pêcheurs, les conditions, on pourra éventuellement pratiquer cette technique en chargeant jusqu'à 21 g comme on sera parfois amené à utiliser des têtes de moins de 2 g ou des hameçons non plombés. LES ANGLES DE LANCERS Ceux d'entre vous qui sont souvent sur l'eau ou au bord de l'eau auront probablement remarqué que suivant les jours, il leur arrive de prendre des poissons en lançant dans des angles inattendus. En bateau surtout, il arrive que ce soient des lancers peu conventionnels (derrière le bateau ou en travers de la dérive) qui provoquent les touches. Ceux qui ont bien noté ça savent qu'un changement d'angle de prospection peut être plus efficace qu'un changement de leurre. S'ils paraissent avoir la bougeotte sur le bateau c'est parce qu'ils cherchent l'angle qui va provoquer l'attaque des poissons. La base L'essentiel des pêcheurs prospectent logiquement l'aval de la dérive, c'est à dire l'endroit vers lequel le bateau se dirige, et donc où il n'est pas encore passé. Ca semble assez logique pour des questions de discrétion (surtout dans peu d'eau). Si l'on pêche à proximité du fond on limite ainsi les accrochages les plus risqués. La pêche "aval" devient encore plus logique lorsqu'un vent sensible dirige la dérive, alors on lance vent dans le dos et on atteint de bonnes distances, alors que dès que l'on se retourne on peine à allonger les lancers et on a souvent l'impression de mal pêcher. Cette base constitue la seule façon de pêcher un poste pour un nombre important de pêcheurs en bateau, pourtant, certains jours, en pêchant ainsi ils passent à côté de quelque chose. Parfois il faudra savoir renoncer au confort de lancer (distance vent dans le dos), ainsi qu'a la recherche d'une sensibilité maximale (traction du courant sur le leurre) pour aller chercher une présentation optimale du leurre devant le nez des poissons. Nous allons tenter de résumer les petites choses qui pourraient vous faire pêcher à l'envers. ![]() Le sens de passage des proies A mon sens, c'est le plus important à considérer. Prenons l'exemple d'un estuaire, d'une sortie d'étang ou de baie qui se jette dans la mer. On a peu de fond et les proies présentes plus haut sont contraintes de sortir avant que le niveau d'eau soit trop faible. Les bars (ou autres carnassiers) présents à cet endroit, vont se placer tête dans le courant, peut être à l'affût derrière une roche mais vont s'attendre à voir toutes les proies venir de l'amont. Si vous abordez ce poste en pêchant dans le sens de la dérive et que vous présentez aux bars un leurre qui vient de derrière eux pour remonter le courant, vous êtes à l'inverse du schéma qu'ils attendent. Ça ne veut pas forcément dire que vous ne prendrez pas les poissons mais ça réduit quand même vos chances. Ce poste là vous l'aborderiez à l'envers ou de travers… ou encore mieux, du bord ou à l'ancre à démouliner et vous seriez en plein dans le schéma où les bars attendent les proies. Il est souvent difficile de savoir dans quel sens navigue le fretin mais si vous l'avez saisi alors c'est dans ce même sens qu'il vous faudra pêcher… peu importe votre confort de lancer ou votre flemme de prendre vent et pluie dans la figure. ![]() Quand le courant est marqué On a alors une bonne base pour s'imaginer la façon dont se tiennent les poissons. Gardez toujours à l'esprit qu'un carnassier à l'affût dans une zone de courant lui fait toujours face. En bref, un bar, s'il se tient à poste, a toujours la tête tournée vers l'endroit d'où provient le courant. Ça lui permet de se maintenir en un endroit et de respirer plus facilement, ça nous aide aussi beaucoup à savoir comment l'aborder et comment lui présenter notre leurre. A contre courant Le but ici c'est de présenter un leurre qui remonte le courant et donc logiquement qui s'éloigne du chasseur au fur et à mesure qu'il se rapproche du bateau. Le gros intérêt de ce sens de prospection c'est que le leurre reste en vue du bar pendant longtemps et que s'il est bien choisi on peut se permettre de pratiquer des pauses qui vont laisser le temps au chasseur de venir le saisir. En bref, on insiste et on prépare une fenêtre temporelle qui permettra au poisson de venir chercher le leurre. Par vent nul on pêche en anticipant la dérive, donc en lançant où le bateau passera quelques instants plus tard. Il en est de même quand le vent et le courant vont dans le même sens. Si un vent contraire prend le dessus sur le courant alors on devra pêcher à contre vent… ce qui complique grandement la chose, tant au niveau lancer que sensibilité. Dans tous les cas c'est ce qu'on retiendra pour tenter des poissons en activité. En pêchant ainsi on ratisse assez large puisqu'on laisse le temps au prédateur de venir chercher un leurre qu'il garde en visuel. ![]() En l'absence de courant marqué Alors il se peut que les prédateurs soient tournés dans un sens comme dans l'autre, il est difficile de savoir comment les aborder. Puisqu'on est dans le flou on va essayer de faire en sorte de pêcher le plus confortablement possible et donc choisir le côté qui nous convient le mieux. On essaiera de profiter du vent pour réussir de beaux lancers, de pêcher dans le sens de la dérive pour peigner des endroits où le bateau n'est pas encore passé, de pêcher dans le sens où on sentira le leurre évoluer au mieux. Cela dit on devra tenir compte des différents postes qui se présentent à nous et ne pas hésiter à se placer au mieux et à trouver les meilleurs angles de lancers pour peigner les différents obstacles et tombants, surtout si on voit le fond et qu'on peut ainsi pêcher les postes de manière très précise. Dans le cas enfin où on n'aurait ni d'indication sur le sens dans lequel se tiennent les poissons, sur l'endroit où se trouvent les meilleurs postes ni sur le sens de passage des proies, la meilleure solution reste d'opter pour une exploitation géométrique du rayon des lancers possibles. En gros plutôt que de lancer toujours dans le même axe et de faire passer ainsi 2 fois le leurre au même endroit à l'occasion de 2 lancers consécutifs il sera préférable de varier l'angle entre chaque lancer pour profiter ainsi des endroits que vous n'avez pas prospectés à l'occasion du lancer précédent. Vous allez chercher à exploiter au mieux l'espace qui se trouve autour du bateau et à profiter de cette zone au maximum. Si vous êtes 2 ou 3 à bord vous pouvez vous partager les angles de lancer (un de vous prend la proue, l'autre la poupe et le troisième le côté de la dérive par exemple). Cette logique peut aussi être adoptée du bord, quand un pêcheur aborde une pointe, il peut être intéressant qu'il la pêche via des lancers successifs en éventail afin de peigner au mieux l'espace. Quelques autres petits trucs Le virage Les bons pêcheurs à la traîne en usent et en abusent. Ils savent qu'une proie quand elle est prise en chasse ne fuit jamais en ligne droite, ça serait bien trop simple pour le chasseur. Au contraire elle essaie généralement de décrire un virage pour sortir du champ de vision du prédateur. Les adeptes de pêche à la traîne vous diront que le nombre de touche est largement supérieur s'ils décrivent un virage que s'ils pêchent en ligne droite. Les meilleurs d'entre eux sont devenus des as dans l'approche sinueuse des meilleurs postes. Pour les pêcheurs aux leurres c'est bien plus compliqué mais un changement de bord rapide de la canne qui passe de droite à gauche ou inversement quand le leurre s'approche du bateau permettra souvent de déclencher l'attaque d'un poisson suiveur. De même il est arrivé à chacun d'entre nous de pêcher par fort vent et de voir celui ci prendre appui sur la bannière et faire décrire à son leurre de surface un quart de cercle avant de pouvoir commencer la récupération. Certains jours et avec certains leurres de surface effilés, il peut être bon de chercher volontairement cet effet. ![]() Le travers à la houle Nous allons nous intéresser ici à un cas particulier à savoir la pêche au leurre de surface dans la houle. Je parle bien de houle, pas de vagues ni de déferlantes qui rendent compliquée la prospection au leurre de surface. La houle c'est cette grande ondulation qui ne déferle pas. Durant des années nous nous sommes passionnés avec des amis pour la pêche des gros bars aux leurres de surface. C'est les jours de belle houle (2 à 3 m) que ceux ci se montraient les plus actifs. On a alors noté que peu de leurres tenaient bien ce type de conditions et que pour un rendement optimum il était préférable de lancer légèrement de travers par rapport à la houle. En bref, vous opterez pour un angle de 20 à 30 °C de côté si on considère que la perpendiculaire bateau/ligne de houle constitue l'angle 0. ![]() Plus globalement, et en essayant d'aller plus loin que ces quelques observations et conseils dont je viens de vous faire part, je crois que le plus important c'est d'avoir en tête qu'il ne faut pas se figer dans une position et dans un axe de lancer, qu'il faut savoir que le sens dans lequel va évoluer votre leurre à une importance énorme dans le fait qu'il se fera intercepter ou non. N'hésitez pas à essayer des lancers étonnants dès lors que votre axe classique ne semble pas fonctionner. La pêche du bar... la nuit.! |